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Les HS d'Ysabel
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23 avril 2006

Via Parisi

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Bref, aller-retour hier au Stade de France pour assister à la finale de la Coupe de la Ligue où Nancy affrontait Nice. Et bonheur immense, Nancy a anihilé tous les espoirs des niçois grâce à 2 buts. Allez, roman de la journée…

Nous partîmes à 7 et arrivâmes à presque 40 000… (Corneille me doit bien cela) La route ressemblait à une grande transhumance de Lorrains où se mêlaient tous les départements de l’Est de la France. A priori, nos voisins alsaciens étaient eux aussi nombreux. A chaque arrêt, chaque parking, chaque pompe à essence… des groupes de supporteurs bicolores – rouge et blanc- saluaient le passage des voitures ou bus immatriculés chez nous.

A l’approche de Paris, les files se scindèrent car chacun avait son idée sur le  comment rejoindre le stade de France. Notre groupe avait opté pour la ville de Mitry le Neuf où nous déposâmes nos voitures près de la gare RER. Gare où nous nous retrouvâmes  à près d’une vingtaine. RER que nous prîmes en toute illégalité – bien malgré nous – puisque les guichets étaient fermés et le distributeur était cassé… 17h10 nous montions dans le transport en commun et, peu à peu, au fil des arrêts, il se11 panachait de rouge et de blanc.

Quinze minutes plus tard, nous sortions de la gare par dizaines et nous nous  retrouvions sur le parvis du Stade de France où nous attendait une marée humaine. La couleur dominante était le rouge : rouge et blanc ou rouge et noir. Ah, j’oubliais le bleu des CRS… Musique, stands de toutes sortes, cris de liesse des milliers de supporteurs annonçaient cette grande fête, cette grande messe, à laquelle nous allions assister. Nous nous 21sommes laissés porter, avec plaisir, par la foule jusqu’à notre entrée.

Après la fouille de rigueur où nous avons perdu les bouchons de nos bouteilles J nous pénétrâmes dans le saint des saints. Il n’y a pas à dire, ça  nous change de Picot, mais nous sommes ici aussi derrière les buts : derrière le grillage et le filet du but L . 31

A 18h nous avions trouvé nos places et assistions au match d’ouverture qui opposait les jeunes nancéiens aux jeunes niçois qui s’imposèrent 2 à 1. 4Je pense que ces gamins garderont un souvenir impérissable de ce match… tous les footballeurs n’ont pas la chance de jouer sur cette pelouse. Enfin je dépose Virgile (qui m’a traîné depuis la sortie du RER pour arriver le plus vite possible dans le stade) et je vais  faire un tour pour commencer… l’odeur de la frite et de la saucisse chaude m’interpelle mais les tarifs m’assomment !! Plus tardivement, nous laissons Bernard en place pour garder nos quelques affaires et évidemment, c’est à ce moment-là que la caméra décide de faire un gros plan sur nos places ! – d’accord, ce n’est pas très important.

A la fin du match des « petits », les joueurs pénètrent sur la pelouse – en costume7 89  10 111  12 13cravate – toute la tribune nord, qui n’est pas encore complètement garnie, les accueille avec une joie évidente. Chacun est équipé de son drapeau, non seulement la plupart étaient venus avec ceux déjà distribués mais le président en avait encore offert pour cette finale. La marée rouge et blanche se transformait peu à peu en raz de marée. La supériorité numérique était pour nous dans les tribunes mais je dois avouer que les supporteurs niçois sont très efficaces durant le match.6

Dans l’attente du match, un Quizz ( ?) où on envoie à l’aide de canon des écharpes de la finale dans les tribunes pour les bonnes réponses. Je trouve cela limite…

Enfin les joueurs pénètrent sur le terrain pour l'échauffement sous les acclamations du public.

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Je ne raconterai pas le match mais je dois avouer que ces 40 000 supporteurs qui hurlent à l’unisson, qui vibrent à l’unisson, c’est énorme, ça fait monter quelque chose du fond de l’être, c’est indicible. On ressent cette énergie qui doit rejaillir sur les joueurs.

Joie énorme sur le but de Zerka accompagnée de cette pluie d’or ; euphorie qui est ravalée par l’égalisation et se transforme en dépit voire désespoir avec l’expulsion de Puygrenier. Mais c’est la jubilation avec Kim qui remet les pendules à l’heure peu après.

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Et puis les moments d’angoisse jusqu’à la dernière minute. Mon fils n’a pas regardé le match durant le temps additionnel ; il priait – je ne sais pas qui mais il priait… Et le coup de sifflet final : la délivrance, l’exultation des 40 000 supporteurs, les tribunes qui tremblent sous leur bonds : « les cris, les rires de ces [quatre vingt] mille pieds faisaient un grand bruit » (Victor Hugo J).

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Tour d’honneur des joueurs chavirés de bonheur, frustration lors de la remise de la coupe car nous ne voyons rien et de nouveau les joueurs et cette sacrée coupe : le Graal de toute une saison. Le stade est envahi d’une pluie scintillante, les gens s’égosillent de bonheur. La victoire est une grande communion.

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Sortie du stade. Il s’agit de prendre le courant dans le bon sens pour rejoindre notre gare. La foule, chamarrée rouge et blanc, a l’humeur badine et folâtre. On sent qu’elle n’a pas envie que la soirée s’achève, elle aimerait qu’il y ait encore quelque chose pour se remettre en branle : ce sera dimanche soir sur la place Stanislas.  Là, elle se disperse pour rejoindre qui son bus, qui son RER ou son métro…

L’effervescence retombe peu à peu sur le quai dans l’attende du transport. On se sent fatigué, épuisé, vidé. On l’attendait cela depuis si longtemps, on a gagné et c’est déjà fini : comme un sentiment d’inachevé. Il n’y a plus ce désir qui taraude, pour le moment.

Retour vers la Lorraine : 300 bus à doubler ! Des files de voitures dans le même sens. Habituellement, le retour au bercail  de nuit se fait presque en solitaire, là, pendant plusieurs centaines de kilomètres les lorrains composent une longue guirlande dans la nuit, comme pour montrer à la France traversée, ce chatoiement qu’ils ont au fond du cœur.

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